Chapitre 2, Une nouvelle vie !

Deakins : Hier je te touchais à peine du bout du doigt… Aujourd’hui regarde où je suis !

Le cabriolet flambant neuf de Deakins arpentait le nord du prestigieux quartier à vive allure ! Et il souriait Deakins ! Il se marrait même ! Impatient de découvrir sa nouvelle piaule, comme il l’appelait … Loin du centre, des embrouilles, de la ruine … Une nouvelle vie !

Rapidement abandonné à lui-même, Deakins avait survécut en passant de petits boulots en petits boulots, errant dans tous les coins de la ville : Mecano sur le « Black Death », le circuit de motocross dans le désert, vendeur à la tire dans le centre, puis physionomiste, serveur, barman, videur… dans des bars plus ou moins miteux. Il se stabilisa enfin dans un casino-cabaret où il cumula trois emplois : Lanceur de couteaux, magicien et croupier. Métiers où il excella !
Cependant Deakins ne garda pas longtemps la tête hors de l’eau, flambant au jeu le peu qu’il amassait.
Jusqu’au concours de Big Vitaly !
LE boss italien du coin ! Détenteur des casinos Money - Dream et un certain nombre de maisons de passes… Pour fêter les dix ans de ses établissements, il organisa un grand concours ouvert à tous. A la clef, un duel de poker à 250 000$ contre le champion de la ville : Lui-même !
Deakins gagna ce privilège, puis tous les jetons de la table !!!

Big Vitally (pensant) : Questo cacchio di… Impossibile … une telle chance n’existe pas …

Big Vitaly (à voix haute) : Mesdames et messieurs ! Désirez-vous que le spectacle continue un peu ?

Une clameur emporta la salle.

Big Vitaly : Et toi ? Serais-tu prêt à accepter un quitte ou double ? Ne déçoit pas la foule … L’enjeu sera le “On The Lips” ! Mon plus beau night-club !!! Alors ?

Un murmure parcoura le casino.

Deakins (froidement) : Je distribue … Un jeu neuf …

Le nouveau propriétaire fut porté en triomphe. Si bien qu’il n’entendit pas Big Vitaly, les dents serrées :

Big Vitaly : - On va se revoir … Tricheur…

La vie lui souriait enfin !
En un mois, Deakins transforma la discothèque en bar - strip de luxe. Il sélectionna lui-même les filles arrivant du centre avec une méthode simple : il virait les moins jolies et gardait celles qui cédaient facilement à ses avances ! Un mois de décadence sexuelle auquel il ajouta des abus d’alcools et de drogues en tous genres.
Quand il décida de partager ses excès avec d’autres, il tripla le chiffre d’affaire du “Lips”.

Deakins : Tuco ! Donne moi ta meilleure bouteille de la réserve et quelques grammes de coke ! Aujourd’hui, je fête l’achat de ma nouvelle piaule !!! Et toi, Mathilda chérie, tu passeras voir comment j’ai arrangé les lieux d’ici une heure ou deux ?

La voiture passa l’énorme grille en fer forgé et longea le parc qui bordait la maison. Elle s’arrêta sur le perron à coté d’une limousine noire. Deakins descendit en attrapant la bouteille et le sachet de poudre sur le siège passager…

Deakins (pensant) : Soit je suis encore passé chez le concessionnaire complètement défoncé, soit y a quelqu’un qui m’attend et c’est pas les déménageurs…

Il opta définitivement pour la deuxième solution lorsque qu’en descendant il aperçut deux costards italiens des années 30 contenant chacun un gorille de la même origine.

Deakins : Gino et Mickey ! Porte-flingues officiels de Big Vitaly ! Que me vaut l’plaisir les gars ?

Malgré son air enjoué, Il se méfiait …

Gino : Le patron aimerait te voir … Histoire de parler business !

Deakins (pensant) : Ben ça, j’me doute qui veut pas me parler couture, le gros…

Deakins : Dis lui de passer au “Lips” dans la semaine j’ suis un peu charrette la et …

Gino : Il t’attend dans la voiture, monte !

Vu le ton de la voix, l’invitation ne pouvait pas se refuser.
Mickey se plaça au volant tandis que Gino et Deakins s’installèrent à l’arrière face à Big Vitaly. La voiture commença à rouler.

Big Vitaly : Alors … Il paraît que ça tourne tes affaires ? Il fallait oser : placer un bar à putes dans ce quartier, je n’aurais jamais cru que ça passerait …

Deakins : Ce n’est pas vraiment un b…

Deakins n’eut pas le temps de finir sa phrase que Gino lui écrasait la tête contre la vitre. Il accompagna le geste d’un : « Ta gueule ! »

Big Vitaly : Tu sais, j’y tenais beaucoup à cet endroit et j’aime bien la façon dont tu l’as retapé. Mais je n’aime pas la façon dont tu l’as gagné Deak !!!

Deakins : JE L’AI GAGNE HONNET…

Un nouveau coup le fit taire !

Big Vitaly : Je ne sais pas comment tu as fait mais merde ! C’était pas naturelle cette chance… je sais que tu manies bien les cartes et les couteaux… Tu es habile de tes mains… Tu es un bon tricheur… Mais regarde-toi ! Dépravé, alcoolique, drogué… Tu ne feras jamais un bon patron ! Povero pagliaccio !

Deakins baissa ses yeux vers la bouteille et le sachet de coke qu’il tenait fermement depuis qu’il était sorti de sa voiture.

Deakins (pensant) : Là, j’suis en train de me faire baiser…

Deakins : Et où nous emmènes-tu ?

Big Vitaly : NE CHANGE PAS DE SUJET ! Comme je le disais, tu n’as pas l’étoffe d’un boss ! Alors je te propose un arrangement… Je redeviens le propriétaire du club, en oubliant la façon dont tu me l’as volé et en t’assurant un poste sous mon autorité ou … je te tue ! Je pourrais le faire tout de suite, brûler le “Lips” et le racheter une bouchée de pain mais je te l’ai dit, j’aime bien ce que tu en as fait !

Un silence s’installa. Deakins regarda dehors et reconnut les rues du centre, ils entraient dans le quartier italien. Il prit alors son sachet de cocaïne et le déversa dans sa main.

Deakins : Mourir ou devenir ton larbin, donc …

Big Vitaly (souriant) : Je trouve que ma proposition est plus qu’honnête, non ?

Pour toutes réponses Deakins aveugla Gino en lui soufflant la poudre au visage, et agrippant fermement la bouteille, il frappa Big Vitaly au visage ! Mickey, inquiété par le bruit, arrêta la voiture. Deakins s’extirpa du véhicule et commença à courir le plus vite possible. Il s’arrêta rapidement. Sa chance avait tourné, c’était une impasse. Les italiens le rattrapaient déjà !

Big Vitaly : Crétino ! Tu croyais t’en sortir comme ça, hein ? Regarde ce que tu m’as fait … Tu viens de signer ton arrêt de mort, connard ! Gino ! Mickey ! Je veux qu’il saigne ! Qu’il crève lentement… Adieu “Deaky” !

Big Vitaly retourna à la voiture et s’en alla …

Les deux hommes de main entourèrent Deakins et commencèrent à le rouer de coups. Il sentit son corps se liquéfier. Il était en feu, son sang bouillait à chaque frappe, le brûlait de l’intérieur. Les coups irradiaient tous ses muscles, faisait résonner une douleur insupportable. La correction continuait…
Jusqu’à ce que Deakins ne sente plus rien. Les deux italiens s’écartèrent.

Gino : Maintenant tu peux crever, on a fini !

Deakins sombra dans l’abîme…

*ve…toié..lle…veuto…*
*oi..reveu ….lletoi…re..*

Inconnu : Réveille-toi ! Réveille-toi pour ta nouvelle vie…

Un homme, tout de blanc vêtu, lui faisait face. Il retirait une aiguille de son bras.

Deakins était dans la rue, affaissé contre un mur, baignant dans son propre sang… Mais il n’avait pas mal, il se sentait fort, plus fort que jamais !

Deakins : Qui… Qui êtes-vous ?

L’homme en blanc (relevant Deakins) : L’important est de savoir qui vas-tu devenir ! Et tu pourras devenir l’égal de Charon, le passeur, celui qui emmenait vers l’autre monde… Comme l’a fait ton nouvel ami avec ceux-ci…

Deakins (suivant le regard de l’homme) : - Nouvel a… ?

Il tomba sur deux corps dans la rue. Mickey avait les yeux ouverts et le visage écrasé, des restes calcinés ressemblaient vaguement à Gino. Sa bouteille en morceaux traînait à ses pieds.

Deakins : Et merde !! Ils ne m’en ont même pas laissé une goutte … Quelle journée de con !

L’homme en blanc tendit une sacoche de cuir devant lui.

L’homme en blanc : Ceci pourra t’aider dans ta mission ! Suis-moi maintenant !

Deakins était complètement dérouté par l’attitude de l’homme. Il prit néanmoins ce que l’étranger lui proposait et l’ouvrit délicatement.
Elle contenait une ceinture de cuir noir sur laquelle douze couteaux était encochés. Il en sortit un. Il était parfaitement équilibré, lisse et brillant. Au poids et à la couleur il ne pouvait s’agir que de platine !
Il releva la tête en souriant :

Deakins : C’est du plati…

L’homme était déjà au bout de la rue, tenant la porte d’une Cadillac ouverte. Une personne attendait à l’intérieur.

Shepard : Bon ! Vu qu’on a fini de ramasser les ordures, on peut p’être y aller ? Non ?

Deakins les rejoignit et monta à l’arrière à coté de l’inconnu.
L’homme en blanc s’installa au volant.

L’homme en blanc (regardant dans le rétroviseur) : - Et deux de plus…

Auteur : Darkel
Conseillers : Niiut & GalHolocauste

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